« Ça ne sert à rien de mourir » : le théâtre contre la mort
Brel, Ferré, Brassens. Trois noms qui résonnent dans l’imaginaire de la chanson française, trois voix plutôt, qui revivent sur nos radios au détour de rares diffusions. Pour certains s’y attachent les émotions enfantines et les souvenirs de voyages interminables en voiture, pour d’autres, c’est l’image de la formidable interview menée par François-René Cristiani qui émerge. Celle-ci fut enregistrée en 1969 et elle est encore accessible à tous. Pourquoi, dès lors que ces voix seront ainsi pour toujours fixées par la bande enregistreuse, ce besoin d’incarner à nouveau « l’inflexion des voix chères qui se sont tues » ? Comment faire de l’archive, sceau de notre mémoire, une œuvre de l’éphémère ? (suite…)