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La Souffleuse

« comme le sens a besoin des mots, ainsi les mots ont besoin de notre voix »

Qui a tué mon père

© Jean-Louis Fernandez, photo de presse de La Colline - théâtre national

Avec cette représentation, Stanislas Nordey proclame que le souffle est cœur battant du théâtre et que l’acteur en est son coureur de fond. Ambitieux projet qui demande à son spectateur une similaire endurance, Qui a tué mon père fait le pari du rythme comme structure du récit. Car en effet, que dire de cette pièce qui oscille entre théâtre (et le plus beau qui soit) et conte ? Entre récit de soi et récital révolutionnaire ? (suite…)

Fanny et Alexandre

© Christophe Raynaud de Lage, photo de presse de la Comédie-Française

L’adaptation au théâtre de l’œuvre d’Ingmar Bergman, réalisée par Julie Deliquet, transmet une émotion toute particulière aux amoureux de l’art dramatique. Représenter ce qu’est la grande famille du théâtre en en découvrant les joies et les blessures, et ce au sein de la maison de Molière, possède une signification très forte. Ce symbolisme aurait pu aisément étouffer la pièce et la réduire au brillant hommage d’un art. Or, Julie Deliquet échappe à cet écueil, tout d’abord par la dureté des réalités dépeintes, mais aussi grâce à l’ingéniosité dont sa mise en scène fait preuve. Divisée en deux volets antagonistes dont l’opposition aurait pu rompre la cohérence de la pièce, un lien demeure, indéfectible : l’imagination et la capacité à croire. (suite…)

Partage de Midi

© Jean-Louis Fernandez, photo de presse du Théâtre de la Ville

Faire d’une scène publique l’intime cocon d’une passion brûlante est l’un des paradoxes les plus riches que le théâtre puisse offrir à son spectateur en terme d’émotion, et ce d’autant plus lorsque ce drame de l’amour est écrit par Paul Claudel. L’intensité de la représentation se ressent donc dès les premiers « versets » soufflés, expulsés d’une poitrine qui souffre de l’effort que ce texte de titan représente pour elle. La très grande stylisation du spectacle souligne la matérialité des corps en sueur et exténuant d’amour, dans une partition à quatre voix et qui se fait souvent duo ou duel. (suite…)

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